L'Histoire d'Astorias

Chapitre I - La création originelle

A l'origine des temps, il n'y avait rien. Seul Noun, océan cosmique primordial, qui fait la vie et fera la mort, regnait sur l'univers. Du néant, surgit Atoum, le dieu du soleil couchant, l'une des 3 formes de Rê. Il crachat Shou, dieu de l'air et éternua Tefnout, déesse de l'humidité. De leur union naquirent Nout, la déesse de la voûte céleste, et Geb, le dieu de la terre. Les quatres éléments primordiaux donnèrent vie à l'univers, ses galaxies, ses étoiles, ses planètes et ses systèmes parallèles. Les dieux fondateurs décidèrent de peupler la Terre. Ils choisissèrent un endroit où tous pouvaient s'exprimer librement, et le nommèrent l'Egypte. Geb et Nout, frère et sœur jumeaux, s'aimaient d'un amour passionnel. Shou, pris d'une effroyable jalousie, décida de les séparer durant 360 jours. Cependant, Thot, le dieu de la lune et du temps, perdit une partie de dé avec Nout dont l'enjeu était cinq jours, cinq jours durant lesquels elle pourrait retrouver son amour éternel Geb sans intervention de Shou. De ces cinq jours naquirent quatres dieux, Osiris, Seth, Isis,et Nephtys. Geb offrit alors le pouvoir sur terre à Osiris, qui fut le premier pharaon et y regnat aux côtés de son épouse et sœur Isis. Mais Seth, jaloux, décida de découper son frère en treize morceaux qu'il répandit sur le Nil. Isis en récupéra douze, le sexe fut mangé par les poissons. Elle s'unit à son défunt mari et enfanta Horus, dont on dit que l'oeil droit est le soleil et l'oeil gauche la lune. Voilà la génèse des dieux primordiaux qui créerent l'Egypte comme nous la connaissions il y a quelques milliers d'années.

Chapitre II : L’insurrection des Hommes

Arriva le jour de l'affront des Hommes fait aux Dieux. Les divinités ne résidaient pas sur Terre et avaient choisi de laisser les Hommes à leur indépendance après leur avoir donné la vie. Lorsque Rê vieillit, les Hommes refusèrent de lui obéir et de le respecter. Pour les punir, Noun, qui continuait à exister même après la création du monde, suggéra à Rê de jeter son œil sur la Terre pour détruire l'humanité. C'est alors que l'oeil de Rê, sous la forme de la déesse guerrière Sekhmet, parcouru l'Egypte pour tuer tous les mortels qu'elle croisait sur son chemin. Son corps brûlant et ses flèches incandescentes, directement alimentées par les rayons du soleil mirent fin à l’insurrection des Hommes.

Chapitre III : Migrer pour mieux régner

Les divinités décidèrent donc de quitter définitivement la Terre et de laisser les Hommes à leur destin. Leur dévolu se jeta sur un nouveau monde qui cette fois ne serait pas laissé sans surveillance : Astorias. Ils instaurèrent une nouvelle civilisation, semblable à la civilisation égyptienne. Ils dotèrent chaque homme et femme d'Astorias enfantés par Nout d'un pouvoir unique qui leur permettrait de rétablir l'équilibre fragilisé par la venue des dieux sur leurs terres. Cette astuce les autorisait à demeurer sur ce monde sous forme humaine et à vivre parmi les Hommes. De ce fait, ils pouvaient les contrôler et s'assurer de leur fidélité. Les dynasties se succédèrent sans jamais révéler de faiblesses dans le système mis en place par les Dieux.Ceux ci se multiplièrent, sans cesser de veiller sur la société humaine.

Chapitre IV : L'âge des Hommes

Vint l'âge des Hommes. Une période marqué par la prospérité et l'abondance. Les Hommes érigèrent des monuments, construisirent des villes et travaillèrent aux champs grâce à la bienveillance et la sagesse des conseils de leurs divinités. Ainsi naquirent Les deux principales cités d'Astorias, Galadrina et Hebelos. Le Pharaon Belemir IV, dont le règne fut le plus riche de tous, décida de construire un palais et de nommer Hebelos capitale de son pays. Les années se succédèrent, rythmées par les crues de l'Alphée, le fleuve qui nourrissaient les Hommes en fertilisant les terres. Plusieurs castes apparurent pour subvenir aux besoins du royaume. Les prêtres passaient leurs journées à flatter l'orgeuil démesuré de leurs divinités tandis que la famille royale s'occupait de la politique intérieure. Les dieux, dont l'oisiveté et la paresse n'avait cessé de grandir tout au long des siècles, intervenaient de plus en plus rarement dans les affaires des hommes.

Chapitre V : L'oisiveté, mère de tous les vices

Polendre XXII, le bâtard, vient d'arriver sur le trône. Il succède à Polendre XXI après que tous ses héritiers directs aient décédé d'une étrange maladie dont le seul symptôme est une hémorragie massive de tous les pores de la peau, et dans la même semaine. Après des mois d'instabilité politique où toutes les familles les plus riches d'Hebelos se disputèrent le droit au trône, on retrouva un bâtard, né de l'union du pharaon déchu et d'une catin. On le mit sur le siège royal à l'âge de 17 ans dans l'espoir tacite de le manipuler dans l'ombre. Mais élevé par sa mère, Polendre XXII a décidé de reprendre en main son destin. Une nouvelle monnaie, la Lyre, apparait dans le royaume afin d'augmenter les impôts. L'esclavage, mis en place après la retraite des dieux dans leur temple, redouble d'intensité. Les forbans du nord, sur leur navires pirates, multiplient les attaques sur les villages du bord de l'Alphée et menacent de s'attaquer au joyau d'Astorias : Galadrina, la plus époustouflante cité portuaire des terres de Geb. Les nomades se font de plus en plus rares et disparaissent sans laisser de trace vers des terres plus clémentes. Alors que la stabilité de la civilisation Astorienne est fragilisée par la sévérité de son nouveau souverain, les Dieux ont il encore le pouvoir de réagir avant qu'il ne soit trop tard ?